Les partenaires majeurs des Etats-Unis, chacun avec ses priorités, ont dans l'ensemble chaudement félicité le président Barack Obamapour sa réélection, notamment la Chine en l'appelant à une "coopération constructive", et l'Allemagne, comme la France, à agir avec l'Europe contre la crise économique.
"Dans une nouvelle époque historique, je souhaite que nos relations bilatérales fondées sur une coopération constructive franchissent un nouveau stade", a déclaré le président Hu Jintaodans un message commun avec son Premier ministre Wen Jiabao.
Le porte-parole de la diplomatie chinoise, Hong Lei a souligné les "progrès positifs" enregistrés dans les rapports de Pékin avec Washington au cours du premier mandat de M. Obama.
Le Premier ministre japonais, Yoshihiko Noda, s'est joint au concert de louanges au moment où Tokyo cherche l'appui de son allié face à la Chine.
"Je lui ai envoyé un message pour le féliciter pour sa réélection. Je veux continuer de coopérer avec lui", a déclaré M. Noda, alors que l'arrivée de son gouvernement il y a trois ans a entraîné un certain refroidissement des relations avec Washington pendant quelques mois.
Le Premier ministre de l'Inde, Manmohan Singh, a rédigé un tweet sobre, en disant à M. Obama "avoir hâte de travailler avec" lui.
Le dalaï lama, tout en rappelant qu'il n'était plus depuis 2011 le chef d'un gouvernement tibétain en exil, a remercié M. Obama d'avoir appuyé sa "voie médiane" en faveur d'un réglement Pacifique avec Pékin de la question du Tibet et souhaité que Washington "prenne de nouvelles initiatives en faveur d'une solution mutuellement acceptable".
Le président russe Vladimir Poutine a envoyé un télégramme à M. Obama pour le féliciter de sa réélection, que le Kremlin "a accueillie très positivement".
"Nous espérons que des initiatives positives seront développées et perfectionnées dans les relations bilatérales et la coopération entre laRussie et les Etats-Unis sur la scène internationale, dans l'intérêt de la sécurité et de la stabilité dans Le Monde", ajouté son porte-parole.
Parmi les grands pays émergents du Sud, le président sud-africain Jacob Zuma en congratulant son homologue américain a insisté sur "le rôle important" que les Etats-Unis doivent jouer pour le développement du continent africain.
La Fondation Mandela a rappelé que l'ancien chef de l'Etat sud-africain Nelson Mandela avait salué en 2008 la victoire d'un "jeune homme qui ose rêver", et lui a "souhaité de réaliser ce rêve au cours de son second mandat".
Parmi les Européens soucieux de marquer des liens qu'ils veulent particuliers avec Washington, le Premier ministre britannique David Cameron comme le président du Conseil de l'Union européenne Herman Van Rompuy ont très vite réagi sur leurs comptes twitter respectifs. Le premier, en voyage en Jordanie, y a déclaré "à (son) ami @Barack Obama" qu"il était "impatient de continuer à travailler ensemble".
"Il y a tellement de choses que nous devons faire: nous devons faire redémarrer l'économie mondiale et je veux voir un accord commercial entre l'Union européenne et les Etats-Unis", a-t-il ajouté.
Le président français, le socialiste François Hollande, comme la chancelière allemande, la chrétienne-démocrateAngela Merkel, de même que M. Van Rompuy et le président de la Commission européenne Jose Manuel Barroso, ont félicité "très chaleureusement" Barack Obama en marquant clairement l'importance des problèmes économiques à régler de concert.
M. Hollande a salué le "choix clair" des Américains pour une "Amérique ouverte et solidaire, pleinement engagée sur la scène internationale et consciente des défis de notre planète: la paix, l'économie et l'environnement".
"Je suis convaincu que durant votre nouveau mandat nous renforcerons encore notre partenariat pour favoriser le retour de la croissance économique dans nos pays, pour lutter contre le chômage et pour trouver des solutions aux crises qui nous menacent, notamment au Moyen-Orient", a souligné M. Hollande.
"Nous avons collaboré ces dernières années étroitement et amicalement. J'estime particulièrement nos nombreuses discussions (...) en particulier pour surmonter la crise économique et financière mondiale", a renchéri Mme Merkel.
En Israël, la réélection de M. Obama, a été bien accueillie, le Premier ministre Benjamin Netanyahu assurant que l'alliance avec les Etats-Unis était "plus forte que jamais". "Je vais continuer à travailler avec le président Obama pour assurer les intérêts vitaux de la sécurité des Etats-Unis et d'Israël", a promis M. Netanyahu, dont les relations avec le chef de l'Etat américain sont notoirement tendues.
Le président de l'Autorité palestinienne Mahmoud Abbas a pour sa part exprimé l'espoir qu'Obama "continuera ses efforts en faveur du processus de paix".
"Nous espérons qu'un Etat palestinien sera établi pendant le prochain mandat d'Obama", a déclaré à l'AFP le négociateur palestinien Saëb Erakat.
Le président tunisien Moncef Marzouki a souligné dans un télégramme de félicitation à son homologue américain "la solidité des relations entre les deux pays et les deux peuples", "renforcée en particulier après la révolution de la liberté et de la dignité" en Tunisie, qu'avait appuyée M. Obama.
Si les applaudissements fusent, l'opinion n'est cependant pas unanime dans Le Monde. Outre une majorité absolue des Palestiniens (51%) qui, selon un sondage réalisé en septembre, n'attendaient rien d'une victoire de Barack Obama sur Mitt Romney, sa réélection ne provoque guère, a-t-on observé sur place, que des haussements d'épaules en Afghanistan où la population craint de voir le pays s'enfoncer encore plus dans la guerre après le départ des troupes de l'Otan prévu d'ici la fin 2014.
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